Tu n’as pas changé !

Juil 29, 2018 blogespecoauverg Relation à Autrui, Relation à moi-même Commentaires fermés sur Tu n’as pas changé !

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« – C’est pas possible ! Tu le fais exprès ou non ! Tu comprends vraiment rien.Tu n’as pas changé ! »

Voici une phrase que j’entends régulièrement lorsqu’une personne me relate ses difficultés de communication avec un tiers.

Qu’est ce que l’émetteur de cette phrase tente de dire dans ces mots ?

Je ne me placerais pas au bout de la relation de l’émetteur pour expliquer le sens de ces mots « Tu n’as pas changé ». Je peux juste imaginer ce qu’il a tenté de dire.

1/ Les obstacles

Avez-vous déjà pris conscience que lorsque nous communiquons nous sommes trois ?

Il y a l’autre en face de moi, moi bien sûr et…la relation, le canal entre nous deux. C’est dans ce canal que circulent tous nos messages.

Et c’est souvent à cause de cette difficulté de conscientiser cela que nous nous heurtons à une incommunication. L’autre n’est pas moi :

– j’ai mes idées, il en a d’autres

– j’ai mes ressentis, il en a d’autres

– j’ai mon histoire de vie, il en a une autre

– j’ai mes besoins, il en a d’autres

– j’ai mes attentes, il en a d’autres

Il est utile et nécessaire d’exprimer ce qui nous habite car l’autre en face ne peut pas nous deviner. La plupart du temps nous fonctionnons ainsi « S’il m’aimait, il saurait ce que je veux » ou « Il me connaît depuis le temps, il sait ce qu’il faut faire ».

Eh oui, nous voulons nous économiser la Demande…au risque d’être déçu par la réponse de l’autre !

Non seulement vous risquez de ne pas obtenir une réponse en adéquation avec votre demande non dite et en plus vous risquez d’être déçu.

Au fait, avez-vous réalisé que vous preniez ce double risque ?

Demander fait partie des quatre dynamiques de la communication . Les trois autres sont Recevoir, Donner, Refuser. Une communication équilibrée et vivante, c’est être en capacité d’utiliser ces quatre dynamiques.

Allons plus loin…Parfois, nous échangeons avec une personne dans le but caché ou inconscient que l’autre entre dans notre désir : la Méthode ESPERE^® différencie un désir sur avec un désir vers.

Partager nos désirs, nos besoins ou nos attentes nourrit la relation mais imposer en conscience ou non ceux-ci relève du terrorisme relationnel ! Si l’autre n’a pas le même désir ou ne peut contenter notre attente, c’est à nous de le satisfaire. Nous n’avons pas à l’obliger par quelques moyens que ce soit (menace, ordre, intimidation…).

2/ Les facilitateurs

Communiquer c’est mettre en commun.

Nous pouvons mettre en commun ce qui nous habite : nos ressentis face à une phrase, un comportement, une attitude…

Il est possible d’être en désaccord avec notre interlocuteur, et alors…Mettre en commun ne signifie pas convaincre l’autre.

Nous pouvons aussi partager nos désirs et nos besoins. L’autre est libre à son bout de relation de dire s’il est en accord ou non pour s’associer à nos désirs ou nos besoins.

Il existe aussi quelques règles d’hygiène relationnelles de la Méthode ESPERE^® :

– rester à son bout de relation

– parler en terme de JE

– s’auto-responsabiliser dans nos pensées, paroles et comportements

Nous sommes notre propre auto-saboteur de la relation en évitant de nous dire avec authenticité.

Nous autoriser à être qui nous sommes permet à l’autre de s’autoriser aussi à être qui il est vraiment !

Notre peur la plus profonde n’est pas que nous ne soyons pas à la hauteur,

Notre peur la plus profonde est que nous sommes puissants au-delà de toutes limites.

C’est notre propre lumière et non notre obscurité qui nous effraie le plus.

Nous nous posons la question…
Qui suis-je, moi, pour être brillant,
radieux, talentueux et merveilleux ?

En fait, qui êtes-vous pour ne pas l’être ?
Vous êtes un enfant de Dieu.

Vous restreindre, vivre petit,
ne rend pas service au monde.

L’illumination n’est pas de vous rétrécir
pour éviter d’insécuriser les autres.

Nous sommes tous appelés à briller, comme les enfants le font.

Nous sommes nés pour rendre manifeste
la gloire de Dieu qui est en nous.

Elle ne se trouve pas seulement chez quelques élus,
elle est en chacun de nous,

Et, au fur et à mesure que nous laissons briller notre propre lumière,
nous donnons inconsciemment aux autres
la permission de faire de même.

En nous libérant de notre propre peur,
notre puissance libère automatiquement les autres.

Texte de Marianne Williamson « Le retour à l’amour » 1992

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