Se sentir utile

Jan 21, 2017 blogespecoauverg Relation à Autrui Commentaires fermés sur Se sentir utile

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Est-ce que je suis utile ?

Est-ce que ce que je fais, sert à quelque chose ou à quelqu’un ?

Ces questions reviennent régulièrement lors d’un échange dans le domaine professionnelle ou même personnelle. Nous les entendons souvent dans le sens de productif ou efficace pour les autres ou pour moi-même.

Ces mots revêtent un sens plus large à mon sens. Quand je dis à quoi je sers, je m’interroge sur la portée de mes actes, de mes paroles, de mon but dans la vie.

Est-ce que ce que j’adresse à autrui est agréable ou désagréable ? Est-ce que mes actes ou mes paroles sont bons ou mauvais ? Est-ce que mes intentions sont louables ou méprisables ?

J’ai réalisé le poids du mot utile ou du verbe servir en lisant plusieurs écrits de jeunes gens. En fait, chacun cherche à faire du mieux qu’il peut pour lui et pour autrui. Chaque intention est louable mais il existe une telle perturbation entre les communicants que le rendu est dégradé. Il en devient inutile !

En effet, ce qui est dit, fait d’un bout de la relation n’est pas reçu aussi positivement que cela à l’autre bout ! Comme vous le savez maintenant et comme j’ai l’habitude de le dire, une des règles primordiales de la Méthode ESPERE® est la relation a deux bouts et je ne suis responsable que de mon bout de la relation. Les demandes, les consignes réclamées à un bout de la relation, notamment par des enseignants, ne sont pas compris exactement de la même manière à l’autre bout de la relation. Chacun sait que lorsque des ondes sont émises d’une station de radio, ces dernières rencontrent souvent des perturbations qui ont comme conséquences de brouiller l’écoute de l’auditeur. Et bien c’est la même chose lorsque nous communiquons. Par conséquent, je suis responsable de ce que je dis, je ne suis pas responsable de ce que l’autre comprend. Il serait juste de vérifier si ce que j’ai dis est bien entendu de la manière dont je pensais et il serait pertinent de reformuler si ce que j’ai entendu et réellement ce qui était demandé : deux bouts de relations, deux coauteurs de cette relations donc deux responsabilités !

D’autre part, si les deux coauteurs de la relation n’ont pas su ou voulu prendre le temps de cette précaution, il est important de ne pas jeter la responsabilité à la figure de l’autre ! Souvent, j’entends des enseignants « t’es nul, ton rendu est inutile et à côté de la plaque » ou « tu ferais mieux de faire autre chose car tu captes rien » ! De l’autre côté, je lis des étudiants « faudrait qu’ils apprennent à parler clairement » ou « ils se contredisent constamment » !

Au lieu d’adresser à l’autre des messages négatifs inutiles et qui ne servent à rien, responsabilisez-vous et demandez des précisions claires pour chaque consigne. Une notion importante de la Méthode ESPERE® est celle des messages cadeaux ou toxiques envoyés à autrui : dans une relation, visualisée par une écharpe, circulent de l’un à l’autre des messages positives et négatifs. Il est de notre responsabilité de garder les messages cadeaux et de restituer à l’autre les messages négatifs dans le but de ne pas se polluer. Par conséquent, enseignants ou étudiants pourraient, dans un premier temps, éviter d’émettre trop de discours désagréable ou s’ils en reçoivent de les restituer à leur propriétaire ou de les jeter à la poubelle relationnelle. Les notions de restitution symbolique et de poubelle relationnelle sont expliquées dans un article précédent que je vous invite à lire.

De plus, il est important de souligner qu’un reproche est la plupart du temps une demande non mise en mot. Il serait donc plus écologique relationnellement parlant d’émettre des demandes ! Chacun au bout de sa relation se sentirait plus utile et le travail effectué servirait véritablement.

Je vous souhaite de belles relations, dynamiques et écologiques !

Rejeter la faute sur les autres est une façon trop commode de se chercher des excuses. Si vous estimez que, en tant qu’individu isolé, vous n’y pouvez rien, vous renoncez à votre propre pouvoir.

Atteindre les sommets, Robin S. Sharma

 

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