Naître à soi-même…

Avr 23, 2016 blogespecoauverg Relation à moi-même Commentaires fermés sur Naître à soi-même…

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Je profitais agréablement d’un échange avec des amies en buvant mon café.

Une phrase m’a interpellée :

« Quelle chance tu as, toi, de savoir pourquoi tu es sur terre, quelle est ta mission ici ! C’est pas tout l’monde qui a cette chance. »

Oui, c’est vrai que j’ai découvert ce qui me fait vibrer, quelle activité me dynamise réellement, ce qui m’anime profondément, ce qui me ferait déplacer des montagnes.

Oui, j’ai cette chance…Est-ce vraiment une chance ? En y réfléchissant vraiment, je ne parlerais pas de chance. Je dirais que c’est un conjonction de plusieurs évènements, un aboutissement d’une longue maturation.

Je suis née il y a quarante neuf ans.

Je suis née à moi-même il y a environ deux ans…

Quelle différence entre ces deux phrases ?

C’est tout simplement le terme « moi-même » qui les différencie radicalement. J’étais auparavant une enfant, la fille de ma mère. Bien sûr, je menais ma vie de femme mariée avec des enfants, une professionnelle accomplie. Et pourtant, je restais la « fille de ma mère », une enfant qui ne pouvait naitre (n’être) à elle même, totalement épanouie.

Plusieurs situations ont bousculé mon pseudo-équilibre et m’ont obligée à me remettre en question.

L’évènement premier et primordial fut de lâcher la relation que j’avais avec ma mère car celle-ci me sclérosait dans un statut de gentille fille qui acceptait tout de sa mère sans oser la contrarier :

« Ho ! la pauvre, avec tout ce qu’elle a déjà vécu, je ne peux pas lui faire ça ! »

Oui, le fait de lâcher la relation malade, qui m’apportait beaucoup plus de négatif que de positif, m’autorisait à devenir qui je suis aujourd’hui. Je compare cela en disant :

« la relation à ma mère est dévitalisée, morte, je n’ai plus à être celle qu’elle voulait que je sois, je n’ai plus à accepter le rôle qu’elle me donnait et que j’endossais sans rien dire. Je suis libre d’être qui je suis et je vais naître à moi-même ! »

Je lui ai restitué symboliquement dans un courrier toutes les paroles et comportements blessants que j’ai reçus et gardés en moi. Je lui ai écris ce que ces mots et attitudes ont provoqué en moi, toutes les dévalorisations que j’ai ressenties, toute la tristesse de ne pas avoir une maman à mes côtés…En fait, je me suis nettoyée relationnellement parlant et j’ai lâché la relation à ma mère.

N’avez-vous jamais entendu dire « après le décès de…il/elle a changé complétement. Il/elle est plus épanoui(e).»

C’est ce qui m’est arrivée. Certes, ma mère n’est pas décédée et je ne le lui souhaite nullement. Je me suis sentie libérée de cette relation pesante en la lâchant. Je ne l’ai pas fait contre ma mère, je l’ai fait consciemment pour moi, pour recouvrer de l’énergie, de la vie.

Puis dans un second temps, je me suis écoutée. J’ai découvert ce que j’aimais réellement faire et j’ai décidé d’investir de plus en plus ce qui me faisait vibrer.

Chaque situation est différente et je ne vous dis pas de lâcher la relation à votre mère. Je vous invite à nettoyer cette relation et éviter de la maltraiter en respectant votre propre personne ET votre mère.

Vous êtes la personne la plus importante pour vous et le compagnon de toute votre vie.

La phrase qui résonnait en moi souvent est à qui ferais-je de la peine si j’étais moi-même prenait enfin tout son sens.

Je vous souhaite de devenir vous même, de naitre à vous-même.

C’est le plus beau cadeau que vous puissiez vous offrir.

Nous découvrons la nature de notre génie particulier quand nous arrêtons d’essayer d’être conforme à nos propres modèles, ou à ceux d’autres personnes, quand nous apprenons à être nous-même et que nous laissons notre canal naturel s’ouvrir.

Shakti Gawain

 

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