16 mai 2022
A qui est ce désir ?
J’ai reçu un message d’une amie qui m’informait qu’elle avait donné mes coordonnées à son fils pour décortiquer son problème.
Bien, pourquoi pas, je suis tout à fait d’accord.
Seulement sous la demande anodine de mon amie se cache un p’tit quelque chose… Je lui précise que son fils avait déjà mes coordonnées car elle lui avait déjà donné auparavant. J’ajoute que, maintenant, c’est à son fils de choisir SON moment pour me contacter.
La guérison n’arrive que si le malade est d’accord pour guérir…
Mon amie me répond – et non son fils – il est prêt car il s’interroge.
Certes, c’est déjà un premier pas. Cela ne suffit pour décider d’entreprendre une action pour soi :
1/ conscientiser son mal-être
2/ cette gêne est-elle fréquente ou non
3/ accepter de le mettre en mot et de s’y confronter
Je lui précise que chaque chose arrive en son temps : interrogation…décision…dynamique de l’action…Son fils le fera quand il se sentira prêt à se confronter à son ressenti et cela sera au bon moment pour lui !
Mais cette invitation à me contacter est-elle vraiment pour lui ? Est-ce que cette demande express n’est pas plutôt un désir sur son fils ou une difficulté personnelle inconsciente à se sentir impuissante face aux difficultés de son fils !
A chaque fois qu’une demande m’est faite par personne interposée, j’ai une petite alarme qui s’allume dans ma tête. Ce signal m’informe que la personne en détresse pour le moment n’est pas celle dont nous parlons mais plutôt celle qui parle ! La plupart du temps, j’écoute plus la personne qui parle, son comportement, son ton, les mots choisis…que ce dont elle parle.
En fait, le sujet est plus important que l’objet dont il parle.
Dans la situation actuelle, je l’ai renvoyée à sa propre personne en lui demandant comment elle vivait cette situation. Elle m’a répondue qu’elle se sentait impuissante et démunie…elle lui avait proposé tout un tas de choses et de personnes pour qu’il aille mieux ! Mais rien n’y a fait.
Je l’ai alors invitée à visiter calmement son ressenti d’impuissance et de voir si elle a déjà vécu cela en amont.
Et cela est une autre histoire…
Je vous invite à chaque fois que vous souhaitez jouer au Sauveur, à regarder ce qui se passe en vous…que ressentez-vous ?
Etes-vous certain que c’est à l’Autre de faire quelque chose pour lui…ou pour vous ?
Partant du principe que vous n’avez aucun pouvoir sur l’autre, que pouvez-vous faire pour vous ?
J’ai peur de me poser certaines questions.
Ma réponse pourrait me contraindre à me voir différemment.
Au lieu de cela, je prétends que tout va très bien.
»C’est en moi » – Cathy London
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Commentaires
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7 ans ago
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8 ans ago
