Lâcher le contrôle n’est pas se fiche de tout…

Fév 06, 2016 blogespecoauverg Relation Parents-Enfants Commentaires fermés sur Lâcher le contrôle n’est pas se fiche de tout…

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« Mais faut bien que je vérifie que ça soit fait ! Sinon, j’suis sûr que ça ne sera jamais fait ! »

« Il est trop jeune et puis c’est mon fils, il doit me dire ce qu’il fait ! »

Combien de fois ai je entendu ce genre de phrases ! Et combien de fois ai je moi-même prononcé ce genre de phrases…

Qu’est ce qui nous pousse à dire cela ?

Nous avons une motivation : garder le contrôle et, derrière cela, minimiser la peur qu’il arrive quelque chose à l’autre.

Ah ce satané contrôle ! Nous avons du mal à nous en détacher. Pourquoi ? Dans nos vies, tout est borné, bordé, assuré, réassuré…pas une faille pour l’imprévu.

Et si nous tentions de lâcher, qu’est ce qu’il se passerait ?

• Il pourrait ne pas faire son travail et…
• Il pourrait lui arriver…
• Il ne saurait pas …
• Il a besoin de moi pour… j’ai l’habitude de ….

En fait, ce besoin de contrôler nous empêche bien souvent de nous apercevoir qu’en fait, c’est la peur qui dirige notre vie. Nous contrôlons car nous avons peur…

• Peur qu’il ne fasse pas
• Peur qu’il souffre
• Peur qu’il ne sache faire
• Peur que sans nous, il n’y arrive pas

Qu’est ce qui fait que nous n’arrivons pas à offrir notre confiance ?

Est-ce que vous-même vous ne faites pas confiance dans vos propres ressources ?

Je vous invite à observer à chaque fois que vous vous précipitez pour répondre aux besoins d’autrui. Observez : lui avez-vous demandé s’il avait besoin de votre aide ou est ce vous qui avez imposé votre présence ? Est-ce pour vous rassurer ?

Si c’est le cas, alors écoutez-vous, visualisez par une écharpe, un foulard le fait de vous entendre, placez cette écharpe ou ce foulard un bout à votre oreille l’autre bout à votre bouche.

Prenez le temps…et commencez votre auto communication…

« C’est moi la petite fille, tu te rappelles…qu’est ce que j’avais peur quand j’étais toute seule à … »

Visitez votre passé, rappelez-vous toutes les fois où vous aviez peur.

Eh bien, je vous offre une solution pour  éviter ces répétitions de peur : derrière toute peur se cache un désir, tapi, tout petit pour l’instant car la peur prend toute la place. Tirez-le vers le haut, laissez-le s’ouvrir, s’épanouir et …prendre toute la place ! Raccrochez-vous à lui, appuyez-vous sur lui dans vos situations délicates et il vous aidera à les traverser  tranquillement.

Dans un second temps, sachez encore une chose : l’Autre a toutes les ressources utiles et nécessaires pour faire face aux situations qui se présentent à lui.

Oui, c’est une certitude ! Il a les compétences, la force pour dénouer les difficultés rencontrées.

Faire à sa place ne l’aidera pas à grandir ! Peut-être est ce utile pour gérer vos peurs mais maintenant vous savez comment procéder autrement.

Alors, « béquillez-vous » de votre désir et soutenez-le dans ses efforts, ses doutes. Ne soulignez pas ses erreurs et affirmez qu’elles sont nécessaires pour mieux faire ensuite. En fait Accompagnez-le dans son apprentissage de la Vie et dans la Satisfaction de ses besoins relationnels (d’être reconnu, valorisé, respecté).

Ainsi, petit à petit l’enfant hésitant cèdera la place à l’Adulte assuré.

Donc soyez certain que lâcher le contrôle n’est pas se fiche de tout, bien au contraire.

C’est réellement doser avec justesse soutien et liberté dans le but d’amener une personne à plus de responsabilité dans sa propre vie.

De même, faites confiance dans vos propres ressources ! Elles sont là en vous, elles ont toujours été présentes seulement vous laissiez la place à la peur plutôt qu’à vos désirs, à vos possibilités !

Souriez-vous, vous êtes une personne unique et formidable !

Le lâcher prise

Si vous laissez couler l’eau paisiblement et que vous nagez lentement dans le courant, il n’y a pas de grandes dépenses d’énergie, vous pouvez vous diriger à votre gré, vous pouvez éviter certains écueils et vous appuyer sur les rochers au besoin. Si vous retenez les eaux, si vous tentez de tout contrôler, le niveau monte, l’effort devient de plus en plus ardu et lorsque à la fin tout cède vous êtes emporté par le courant et blessé par les rochers.

Lâcher prise sans tout lâcher, Éd. Goélette

 

 

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