Relationner ou Réagir

Déc 28, 2015 blogespecoauverg Relation Professionnelle Commentaires fermés sur Relationner ou Réagir

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Super la fête des étudiants…C’est sympa, ils sont là, ils rient, il y a de la musique…

Toute personne est invité et certaines ont décidé de s’y rendre. J’en fais partie car j’apprécie ces jeunes et je les côtoie et échange avec eux avec plaisir.

Nous commençons notre soirée avec un verre de vin chaud, blague, rigolade…quand une personne arrive avec un air énervé, en colère et prête à pleurer ! Elle nous lance quelques paroles dures, cinglantes et culpabilisantes du genre :

• Mais fallait me prévenir ! Vous deviez m’appeler ! C’est pas normal ! Vous voulez ma peau ! Ca ne se passera pas comme ça !

Et elle repart sans attendre en nous laissant déconcertés.Nous nous regardons étonnés mais sans plus. Nous avions déjà constaté ce comportement déroutant chez elle. Nous étions abasourdis, sans voix quelques secondes. Puis, nous nous rassurons les uns les autres.

Pas de panique, mais quelle position adoptée à cela ?

Il existe plusieurs façons de se comporter face à ce type d’attitude.

La plus rapide et la simple est de ‘parler sur l’autre’, de l’affubler de tous les maux. Evidemment, elle est folle, c’est n’importe quoi de crier ainsi ! Dans ce même registre, je sais mieux que l’autre, ce qu’il faut dire, faire, se comporter…En conclusion, je veux lui dicter sa conduite.

Toutefois, je vais vous présenter d’autres postures pour éclairer votre décision.

1/ Distinguer le sujet et l’objet parlé

Je reprend la situation du départ :

« Elle nous lance quelques paroles dures, cinglantes et culpabilisantes du genre.. »

Je vous invite à voir qu’il y a, en face de vous, le sujet ‘elle’ et l’objet ‘paroles dures’.

Ce sont deux entités distinctes à ne pas confondre ! ‘Elle’ n’est pas ses ‘paroles dures’ et inversement. De même, lorsque vous vous énervez auprès d’un collaborateur, vous n’êtes pas cet énervement, vous restez Vous, et votre énervement vous traverse pour une durée précise et vous le lâchez ensuite.

2/ Restitution de paroles et/ou de comportements toxiques

C’est vrai, les paroles ont été dures, difficiles à digérer…Est ce que je suis obligée de les digérer en fait ?

Pour ma part, je ne le crois pas. Ces paroles m’arrivent de l’émetteur via une relation qui me lie à Elle. Ces mots me restent ‘au travers de la gorge’.

Que faire de ces paroles ?

Eh bien je vous propose de ne pas les garder chez vous car elles vont vous polluer, vous dévitaliser, vous décentrer voire créer de l’auto-culpabilisation ! Pour ce faire, je vous invite à symboliser ces paroles dures sur du papier, les inscrire en gros, en gras et de les redonner à son propriétaire ‘Elle’. Une précision tout de même, prenez soin de bien contextualiser les faits et de bien signifier à la personne ce que ces mots ont générés comme ressentis chez vous. Je vous invite aussi à dire ce votre démarche n’est absolument pas contre ‘Elle’ mais pour vous. Vous avez aussi la possibilité de les jeter à la poubelle relationnelle si cela ne vous semble pas possible. C’est un outil très pratique qui vous permet de vous débarrasser des pollutions extérieures en les jetant dans une poubelle dédiée à cela.

Si vous avez subi un comportement qui vous a laissé perplexe, sans voix, le processus s’apparente au précédent à un détail près : le comportement sera symbolisé par un objet trouvé ou créé par vos soins. Par la suite, c’est le même déroulement : contextualiser les faits, dire ce que cela à produit chez vous et que vous ne souhaitez pas vivre avec, que votre démarche est pour votre bien-être.

3/ Rester à son bout de relation

Parfois, ce genre de situation fait naître chez certains, une sensation de pitié :

« ho, la pauvre, qu’est ce que ça doit être dur ! Comment puis-je l’aider ? Quand même faut pas exagérer, j’vais faire des efforts et ça ira mieux. Si j’agis autrement, elle réagira mieux… »

Et voilà, c’est parti ! Je me sens responsable de ce que l’autre ressent ! Je m’auto-culpabilise de sa détresse. Elle souffre et c’est certainement à cause de moi, de ce que j’ai fais ou n’ai pas fait.

Quelle belle intention…inutile et vaine ! En effet, dans chaque relation, nous sommes toujours trois : vous, moi et la relation symbolisée par une écharpe. Une des règles importantes pour une bonne hygiène relationnelle est de rester à son bout de la relation.

Par conséquent, dans l’exemple qui nous concerne, je vous invite à ne peux vous placer à l’autre bout, chez ‘Elle’. Je vous incite à ne pas interprèter ce qu’elle ressent, ce qu’elle veut et sachez que vous n’avez aucun pouvoir pour la faire changer.

Oui, c’est frustrant, cette attitude vous impose une bonne dose d’humilité et de tolérance ! Elle vous amène à lâcher votre Illusion de Toute Puissance Infantile, celle qui vous habitait à votre naissance et qui vous permettez au premier cri de bébé d’assouvir tous vos désirs !

En conclusion, je vous laisse libre du choix votre posture car nous avons toujours le choix.

Une petite chose encore qui a son importance, Vous n’êtes Responsable que de votre bout de Relation et uniquement du vôtre…c’est déjà beaucoup.

 

 

 

 

 

 

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